Les moulins des oreilles
Les moulins des oreilles
Font traverser stériles les mots
Miroirs ouverts sans reflets
Les rêves et les promesses :
La terreur fleurit de la foi
L’amour pourrit des méventes
La haine se nourrit des autels
L’autre barrière pétrit souffles et rêves
Crève !
L’horreur marque l’homme.
Egaré, le poète n’officie pas prophète
En un mot, il a bâti l’espoir
L’édifice s’est écroulé sous l’haleine de la brute
En un mot, il a révélé les rets des empires
Les rets ont servi d’appât
En un mot il a chanté l’amour des couleurs
Des théories ont cloisonné les races :
La vie n’est pas une marchandise vendue au poids des mots
Les oreilles emplies de bruits de moulins
La lyre lasse
Inefficaces
Les mots flapis
Transparents
Souffles de fantômes dans l’épaisse nuit de la désespérance
Le poète sommeille ; le précipice bée
La jachère devient un odieux cratère.
Kara le 03 janvier 2015
05h33
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